RadioSouvenirsFM

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vendredi 18 janvier 2008

Media_Malade» la radio de Victoriaville (Québec)!



Pierre-Yves Blais, alias Le P, ne mâche pas ses mots. Elle est «malade» la radio de Victo, diagnostique-t-il. «Elle est méprisée.» Pas normal, selon lui, que les gens d’ici ne l’écoutent pas, ne l’apprécient pas. En un mot il prétend qu’elle est malmenée.
Et lorsqu’il parle de la «radio de Victo», il désigne les trois stations radiophoniques qui, selon lui, tentent d’imiter les radios de Sherbrooke, de Montréal, de Québec, celles qu’écoutent les auditeurs des Bois-Francs et de l’Érable. «Entre l'original et la copie, on sait ce que les gens choisissent.»

Il rage chaque fois que, dans une institution d’ici, il entend la musique ambiante provenir d’une station d’une autre région. Quant à l’information, elle est dominée, selon lui, par TVA et La Nouvelle Union. «Quand la route 116 est bloquée, c’est à la radio de Victo que les auditeurs devraient être tentés de se tourner. Il faudrait plus de direct.

«Va falloir que la radio s’allume!», s’exclame-t-il.

Pour rapatrier la publicité dans les radios locales, il faut d'abord regagner l’auditoire, poursuit-il. «C'est l'auditoire qui amène la pub et pas le contraire, comme certains le croient.» Mais il sait aussi – parce qu'il en vit – que sans la pub, il n'y a pas l'argent pour garder les journalistes dans les radios locales. «Les salaires sont minables et c'est pour cela qu'il y a beaucoup de rotation.»

D’ailleurs, il ajoute que les trois stations devraient «être amies plutôt que de se livrer une compétition niaiseuse».

Il ne se prétend pas journaliste, n'a pas la «rigueur qu'il faut pour être éditorialiste», préfère la production à l’animation, mais croit dur comme fer, qu’on pourrait ici, faire de la radio intéressante, vivante. «Parce qu'il y a beaucoup de gens de talent ici.»

La confusion des genres ne l’embête pas trop, lui qui se considère davantage comme un <@Ri>entertainer<@p>. Même s’il dit qu’à la radio traditionnelle, il y a eu l’«avant-Fillion et l’après-Fillion» et que dans les stations de radio traditionnelles, la pression est maintenant beaucoup plus forte sur les animateurs. Il décrie les règles floues qui prévalent ici. «Aux États-Unis, il y a un code et des amendes. Oui, on pourrait punir ceux qui enfreignent les règles, mais pas fermer toute une station de radio!»

L’affaire Fillion «a fait péter l’élastique», ajoute Le P. «Je soutiens encore Fillion et je crois que tout peut se dire si on choisit les mots. C’est vrai que dans un petit milieu comme le nôtre, c’est plus difficile. Par contre, la liberté d’expression ne va pas jusqu’à attaquer la vie privée d’une personne, à moins qu’il ne s’agisse d’un personnage public. On a, comme animateur, moins de liberté qu’avant.»

Pour l’instant du moins, précise-t-il, parce que non actuellement régies, la radio Internet et la radio satellite lui procurent cette indispensable liberté d’expression. L’information, les commentaires, les opinions peuvent aussi faire un bon show… et il veut en profiter.

Source : La Nouvelle.net
par Hélène Ruel

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