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vendredi 29 janvier 2010

Musique_Le marché de la musique a enrayé sa chute en 2009



Le téléchargement de titres sur Internet prend le relais des formats mobiles sur les ventes numériques.

Une embellie comme l'industrie du disque n'en avait pas vu depuis plusieurs années. Au deuxième semestre 2009, les ventes de musique ont progressé de 9,2% en France. Sur l'ensemble de l'année, le marché de la musique recule ainsi de seulement 3,2% à 589 millions d'euros, selon le bilan définitif du Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Ce bilan contraste avec une baisse de 15% du marché en 2008 et de 17% en 2007. Pour Pascal Nègre, président d'Universal Music France, cette reprise s'explique en partie par une «rationalisation des livraisons des labels en 2009, qui ont donc suscité moins de retours». En parallèle, les sorties de caisse se sont maintenues en fin d'année, signe d'une consommation stable.

En revanche, le relais de croissance espéré par la profession, la musique numérique, a fléchi. Le chiffre d'affaires réalisé grâce au téléchargement, au streaming et à la téléphonie mobile a reculé de 1,9% à 75,8 millions d'euros. «C'est plus une conséquence de la restructuration du marché qu'une régression des ventes», rassure le Snep. Le téléchargement sur Internet, en hausse de 56% à 38,3 millions d'euros, se substitue désormais à la téléphonie mobile (téléchargements de titres et sonneries), en déclin de 41% à 28,7 millions d'euros. Les sites d'écoute, qui ont percé en 2008, confirment leur progression. Ils ont généré 8,8 millions d'euros en 2009, contre 3,6 millions un an plus tôt.

«Le débat est économique»

Pour David El Sayegh, directeur général du Snep, ces chiffres montrent que le diagnostic dressé par la commission Zelnik et sa recommandation de créer une gestion collective obligatoire des droits numériques sont erronés. «La France est un marché dynamique du numérique. La part de marché du numérique y est de 15%, contre 8% en Allemagne, rappelle-t-il. Nous sommes le pays où il y a le plus de plateformes. Il y en quatre seulement sur le streaming gratuit financé par la publicité. Le problème est leur défaut de visibilité.» Concernant la diversité, il a souligné que «les catalogues sont déjà disponibles partout, et la part de marché des indépendants, de 25% sur le physique, est supérieure sur le numérique», oscillant entre 35% et 40% selon les services.

«Pour l'heure, le débat est économique. On n'est même pas entré dans le débat juridique», souligne de son côté Pascal Nègre.

La veille, le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, a appelé de ses vœux, dimanche, de parvenir à un accord sur cette proposition du rapport Zelnik, déjà retenue par le président de la République lors de ses vœux au monde de la Culture.

Source : LeFigaro.fr Par : Marie-Catherine Beuth

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